La 33e édition du Concours des vins d’Avignon vient de se terminer. L’occasion de faire le point avec le président José Gonzalvez qui a succédé en 2016 à Guy Chiara
Comment s’est déroulée cette 33e édition du concours?
Comme tous les autres concours, nous avons enregistré cette année une légère baisse du nombre d’échantillons proposés à la dégustation. Une conséquence directe des faibles volumes enregistrés pendant la récolte 2017. En signe de solidarité avec les producteurs, nous avions d’ailleurs décidé de baisser exceptionnellement le montant de leur participation.
Gérer un concours qui est à cheval sur trois régions viticoles, est-ce plus compliqué ?
Pas forcément. Les trois régions en question — Vallée du Rhône, Provence et une partie du Languedoc — sont voisines et produisent toutes des vins de qualité, que ce soit en AOP ou IGP. Les membres de notre jury, qui nous sont pour la plupart fidèles année après année, apprécient cette variété qui leur permet de découvrir différentes productions. Le seul problème que l’on pourrait éventuellement évoquer se situe au niveau de la collecte des échantillons : nos équipes doivent parcourir plus de 7 000 Km en quelques jours seulement !
Vous organisez en amont du concours, des ateliers d’initiation et de perfectionnement. Dans quel but ?
Il s’agit simplement pour nous de garantir le professionnalisme de notre concours en formant les membres du jury, tout au moins ceux qui ne sont pas des professionnels mais des œnophiles éclairés qui veulent toujours en savoir plus. Le but étant bien entendu d’asseoir la notoriété de notre concours. Cette année, comme les années précédentes d’ailleurs, ils ont été 140 à suivre ces formations.
Un de ces ateliers avait pour thème le bio, la biodynamie et les vins nature. Pourquoi ?
Il s’agit simplement pour nous de prendre en compte un phénomène qui s’amplifie d’année en année, les vignobles du sud de la France étant particulièrement concernés. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons décerné pour la première fois des macarons bio, 31 au total. Nous avons d’ailleurs été surpris par le nombre élevé d’échantillons que nous avons reçus, ce qui nous a permis de constituer six tables de dégustation uniquement réservées aux vins bio.
Après cette première année passée à la tête de ce concours, envisagez-vous d’autres évolutions ?
Je crois que nous avons fait pas mal de choses au cours de cette première année, au niveau de la communication notamment. Notre site internet est enrichi régulièrement d’articles que l’on retrouve par ailleurs sur notre page Facebook. Ce site est aussi en lien avec celui de l'Office de Tourisme d'Avignon (plus de mille visiteurs par jour en période estivale). Et tous deux renvoient sur des cartes interactives qui permettent de géolocaliser l'ensemble des lauréats de notre concours et ceux qui ont été récompensés pour leurs vins bio. Parallèlement, nous diffusons plusieurs fois par an une newsletter auprès des producteurs, des dégustateurs et des médias. Et nous invitons aussi à se joindre à nous, depuis l’an dernier, la Commanderie des Costes du Rhône qui vient procéder à un chapitre d’intronisations, ce qui est valorisant aux yeux de la profession et du grand public.
Enfin, je tiens à rappeler que nous sommes aussi présents sur la Foire d'Avignon (qui se déroule du 13 au 16 avril cette année) où nous faisons déguster les vins primés au concours. Des vins que l’on peut aussi aller déguster directement dans les caveaux de nos amis producteurs qui seront toujours heureux de faire partager leur passion.
Quant à la prochaine édition en 2019, notre ambition sera de collecter plus d’échantillons provenant du Languedoc, une région particulièrement dynamique. Car nous pensons que le Concours des vins d’Avignon doit être celui de tous les vins du sud.
Mais je crois que l’essentiel pour toute l’équipe du comité d’organisation réside dans l’esprit si particulier de notre concours : un esprit de fête et de convivialité qui correspond bien à l’image que l’on se fait de la culture du vin. Nous voulons avant tout être un outil de promotion de nos terroirs viticoles.